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3 décembre 2024Introduction
Hier, ma fille m’a fait une demande et une remarque incroyables qui m’ont amenée à réfléchir sur la définition du bonheur. Cette expérience m’a rappelé combien il est essentiel de savoir apprécier les petites choses de la vie et comment la kinésiologie peut nous aider à retrouver cette capacité.
Une Tâche Banale qui Devient Source de Bonheur
Nous étions en train de désherber les allées du jardin. J’avais négocié avec ma fille : je l’aiderais à cuisiner un marbré pour ses amis si elle m’aidait, pendant un temps égal, à ôter une plante rampante envahissante devant la maison.
Je lui ai proposé soit de désherber, soit de tondre les bordures. Notre tracteur-tondeuse étant passé la veille, il restait les bordures à tondre—aussi pénible que cela puisse être avec un grand jardin comme le nôtre. Les bordures se font à la tondeuse électrique à fil (que j’appelle affectueusement ma « tondeuse filaire »).
À ma grande surprise, ma fille a préféré désherber, mais m’a demandé de ne pas passer la tondeuse filaire autour de la terrasse, où le gazon a été semé fin 2021. Elle souhaitait tailler cette herbe… aux ciseaux ! Je précise que ma fille a 12 ans, et ce n’était pas une lubie d’une petite fille de 4 ans.
Le Calme Intemporel du Geste Répétitif
La voilà donc en train de couper l’herbe avec les ciseaux de cuisine, pendant un temps relativement long, car la terrasse fait tout de même plusieurs mètres carrés. Pendant que je désherbais non loin, nous étions plongées dans nos tâches respectives, profitant du gazouillis printanier des oiseaux et de l’air frais de l’après-midi qui s’étirait. L’immersion à la campagne est un foisonnement de sensations féeriques.
À un moment donné, ma fille a pris la parole pour exprimer exactement ces sensations. Elle a partagé que le geste des ciseaux était relaxant et lui permettait d’apprécier un calme intemporel dans un environnement dont elle pouvait savourer toutes les composantes.
La Résonance avec l’Environnement
J’ai réalisé à quel point il était formidable qu’une enfant de 12 ans puisse ainsi toucher du doigt le bonheur, simplement en coupant du gazon avec des ciseaux. Cela m’a amenée à réfléchir sur la définition du bonheur. Selon moi, le bonheur est la capacité à jouir de l’observation de notre environnement à un moment donné, ou plus exactement, de ce que nous apprécions dans notre environnement au moment où ces choses se révèlent à nous.
Le philosophe allemand Hartmut Rosa décrit extrêmement bien ce moment, qu’il nomme « résonance », en précisant que c’est une attitude d’écoute et de réponse, une façon de s’inscrire dans le monde. Le bonheur se situe entre le disponible et l’indisponible. Je vous recommande d’ailleurs l’excellente série de Laura Raim, Les Idées Larges.
Apprécier le Disponible
Je pense que le bonheur peut déjà se trouver dans le disponible. Notre environnement peut sembler banal puisque c’est le nôtre. Mais si nous inversons cette perspective, cet environnement est inestimable précisément parce qu’il est le nôtre. Le bonheur serait alors la capacité à jouir du disponible, à ressentir, à un moment donné, que tout va bien, parce que nous sommes là, conscients de notre présence au milieu de notre environnement, y voyant mille et une choses merveilleuses.
Eckhart Tolle décrit ce moment au début de son livre Le Pouvoir du Moment Présent, où il raconte être resté assis sur un banc pendant deux ans, appréciant simplement le fait d’y être. Un peu extrême, certes, mais l’idée est la même.
Cultiver la Présence par l’Observation
Mais d’où vient cette capacité à apprécier notre environnement ? Pourquoi, alors que je jardinais, ne suis-je pas partie dans mes mille pensées de ma matinée de travail, du dîner à préparer, du week-end à organiser, de mes relations ? Qu’est-ce qui a permis à ma conscience de prendre le dessus sur mes pensées ?
La première réponse est l’observation. Si j’observe de manière répétée mes pensées et leur cheminement, je peux parvenir à les contrôler pour qu’elles ne m’embêtent pas, notamment lorsque je veux jouir de mon environnement. Je vois arriver une pensée répétitive qui ne sert à rien ; je peux gentiment lui demander de partir, juste en l’observant. En l’observant, je ne fais pas corps avec elle ; elle s’en va tranquillement. Elle reviendra peut-être, mais de moins en moins souvent.
Cette observation des pensées est une forme de méditation, mais sans nécessité de s’asseoir en lotus sous un arbre. Quelques minutes d’observation de soi-même chaque jour permettent, petit à petit, de maîtriser ses pensées, ou du moins d’être plus ancré.
Quand les Pensées Envahissent Tout
C’est bien gentil, cette explication, mais nous savons tous qu’en période de fragilité émotionnelle, les pensées peuvent tout dévaster, et adieu la conscience du magnifique gazouillis des oiseaux.
Effectivement, face à un événement stressant, voire un traumatisme susceptible de générer des angoisses ou des bouleversements, il devient difficile d’apprécier les choses simples du bonheur. Notre tête est pleine de ruminations, d’idées angoissantes et autres pensées envahissantes qui nous empêchent d’être dans le réel. On peut rester bloqué sur l’événement ou l’émotion qu’il a déclenchée, ne plus parvenir à se projeter.
La Kinésiologie comme Outil de Libération
La kinésiologie dispose de différents outils permettant, selon les besoins de chacun, de ramener une personne dans le temps présent, de la sortir du traumatisme, de la libérer d’émotions bloquantes. Une séance de kinésiologie répond à une problématique donnée. Je ne prétends pas qu’une séance suffit à résoudre les problèmes de toute une vie, mais elle peut suffire à résoudre une problématique spécifique.
Parfois, au bout d’une seule séance, ou de séance en séance, cette capacité de résonance avec son environnement revient. Finalement, le bonheur, c’est peut-être cela avant tout : savoir apprécier son quotidien et ce qu’il nous offre.
Conclusion
Peu importe que notre vie ressemble à l’image du bonheur véhiculée—un conjoint merveilleusement gentil, des enfants intelligents et adorables, une grande maison (longue à nettoyer !), une voiture dernier cri, des vacances aux Seychelles (trop chaud, mauvaise conscience écologique…). Ce qui compte, c’est peut-être de savoir tailler le gazon aux ciseaux.
À Propos de Marie Laffont, Kinésiologue Praticienne de l’Adaptogenèse® au Luxembourg
Formée à l’école de kinésiologie de Metz (kinesiometz.fr), j’utilise les techniques de l’Adaptogenèse® (adaptogenese.fr) pour vous accompagner vers un meilleur équilibre physique et émotionnel. N’hésitez pas à me contacter pour plus d’informations ou pour prendre rendez-vous.
Parce que parfois, le bonheur se cache dans les gestes les plus simples.